Journée portes ouvertes sur la résolution 1325, édition 2013

23 déc 2013

Journée portes ouvertes sur la résolution 1325, édition 2013

23 décembre 2013 – Les femmes de toutes les provinces du Burundi ont présenté vendredi au représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Burundi, M. Parfait Onanga Anyanga, leurs priorités en rapport avec la mise en oeuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité qu’elles aimeraient voir réalisées pendant l’année 2014. Leurs priorités s’adressent notamment à l’ONU et au gouvernement burundais pour qu’elles accèdent à la parité homme/femme dans les postes électifs et non électifs de prise de décision, surtout dans le cadre du processus électoral de 2015.

La priorité est également mise sur la révision des textes de loi nationaux pour les rendre moins discriminatoires, la mise en place de la loi régissant les successions, la ratification du protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes et l’application des lois en vigueur. Les femmes plaident en outre pour la mobilisation de ressources destinées à l’alimentation du fonds facilitant l’accès des femmes vulnérables aux crédits, pour leur autonomisation et leur auto développement. Il est également demandé à l’ONU d’appuyer dans l’éradication de l’impunité des violences basées sur le genre.

La ministre de la Solidarité nationale, des Droits de la personne humaine et du Genre, Mme Clotilde Niragira s’est de son côté réjouie des résultats atteints en matière de représentation des femmes dans les postes électifs. Elle a précisé cependant que les Burundaises visent aujourd’hui la parité de 50% dans les postes électifs et non électifs. Elle espère que les décideurs prendront les considérations des femmes pour augmenter le quota dans les postes électifs pendant le débat qui se fait au parlement. Pour les postes non électifs, les femmes travaillent pour que la politique nationale de réforme de l’administration prenne en considération le genre et soit intégrée dans les textes de lois. La ministre Niragira a souligné que le gouvernement a déjà adopté un projet de texte révisant la Constitution qui inclue déjà un minimum de 35% de femmes dans les postes électifs.

Selon le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Burundi, M. Parfait Onanga Anyanga, les Nations Unies n’ont jamais été loin des femmes burundaises et vont faire avancer les priorités exprimées. Il a appelé tous les acteurs du gouvernement à appuyer les femmes pour que les changements qui vont s’opérer dans le cadre des échéances électorales de 2015 n’ignorent pas les intérêts de plus de 50% de la population de ce pays.