L'ONU appelle le Burundi à protéger les droits de l'homme avant l'élection présidentielle de 2015

27 Jun 2014

L'ONU appelle le Burundi à protéger les droits de l'homme avant l'élection présidentielle de 2015

27 Juin 2014 - Le Sous-secrétaire général adjoint de l'ONU aux droits de l'homme, M. Ivan Šimonović, a appelé aujourd'hui les autorités du Burundi à s'assurer que les droits de l'homme soient pleinement protégés dans la perspective de l'élection présidentielle prévue l'année prochaine.

«Une attention particulière doit être portée au respect intégral de la liberté d'expression, y compris pour les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme », a déclaré M. Šimonović à Bujumbura. Il a ajouté que: « la violence liée au processus électoral doit être évitée; et le harcèlement contre des adversaires politiques ne doit pas être toléré. Ce sont là des conditions préalables pour des élections libres et équitables en 2015 et pour ses résultats soient acceptés par tous».

M. Šimonović s'exprimait à l'issue d'une visite de trois jours au Burundi. L'objectif de sa visite était d'évaluer la situation des droits humains dans le pays. Lors de sa visite, il s'est entretenu avec les autorités burundaises, des représentants de la communauté internationale, des groupes de la société civile, et il a visité la prison de Mpimba à Bujumbura.

Lors de ses entretiens, M. Šimonović a félicité le Burundi pour ses progrès depuis la signature de l'Accord de paix d'Arusha en 2000, notamment l'adoption récente et à l'unanimité, par l'Assemblée nationale, du nouveau code électoral pour les élections de 2015 ainsi que la signature par le gouvernement et divers partis et acteurs politiques de principes généraux pour la conduite des élections. M. Šimonović a également exprimé sa profonde préoccupation concernant les récents développements dans le pays, y compris les atteintes à la liberté d'expression et d'association ainsi que la multiplication d'incidents à caractère politique impliquant les Imbonerakure, l'aile jeune du parti au pouvoir, contre des adversaires politiques présumés. M. Šimonović a appelé le gouvernement à s'assurer que les auteurs de violences politique soient tenus responsables de leurs actes.

Lors de sa visite, M. Šimonović a discuté avec le gouvernement les modalités de poursuite de la coopération entre les Nations Unies et le Burundi dans le domaine des droits de l'homme après l'expiration du mandat du Bureau des Nations Unies au Burundi. M. Šimonović a réaffirmé que le Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l'homme se tient prêt à soutenir le gouvernement et le peuple du Burundi.